Et pourtant on partait confiant pour un grand brevet, dernier du printemps 2014 !
Le briefing de la veille a revu les ambitions à la baisse… Bien nous en a pris : entre les genoux récalcitrants de l’un et l’abus de boissons houblonnées pour l’autre, la prudence était de rigueur.
Option est retenue pour le 70 (qui en fera 74 mais à Linselles on a l’habitude et le 100 faisait 110, à qui se fier !).
Je vous rassure, tout s’est bien passé et ce parcours vers les Weppes nous a tout compte fait ravis.
L’élimination des résidus a été maximale pour l’ami Mich’ (vous aviez deviné qu’il s’agissait de lui ?) qui a bien profité de toutes les pauses.
Je l’avais souvent prévenu : d’habitude la bière c’est bon après l’effort (merci les sels minéraux).
Avec le mont Pindo et la côte de Linselles y’avait juste ce qu’il fallait pour nous amuser !

J’ai raté le selfie alors on s’est fait tirer le portrait…

mais heureusement Mich’ n’a pas oublié de stravader
(verbe 1er groupe, se conj. comme bravader, signifie utiliser l’application Strava sur son Iphone protégé par un étui et muni d’un accessoire adéquat pour être fixé sur le guidon sans tomber comme la dernière fois) mais comme c’est un peu long j’ai simplifié, et grâce à lui voici le lien de ce remarquable Brevet souvenir Pierre Cosyn.

Rendez-vous pris pour les brevets d’été

https://www.strava.com/activities/153702475

Comment narrer l'inénarrable, raconter l'inracontable, retracer l'intraçable, exprimer l'indicible, extérioriser sa joie intérieure....?

En commençant par un petit basique qui ne m'a pas occupé trop longtemps ; j'avais un dossard en béton : 383 (3 et 3 et 8 font 14 et 4+1 qui font 5, n'en parlons plus).

Journée qui sera haute en couleurs, entamée avec un petit transfert tram pour rejoindre Lille via Romarin et le grand Boulevard.

Après les dernières infos météo plus qu’encourageantes, j’ai opté pour tenue légère et bouteille d’eau supplémentaire dans le dos.
Une arrivée sur la place de la gare où je suis (sur)pris à contre-sens par le flot du départ (l’année prochaine j’y vais à 6h45) !
Du coup j’ai pas vu Virenque mais je me console vite en me disant qu’il ne m’a pas vu non plus.
Le temps de rejoindre l’arche au Grand Palais, de humer cette atmosphère particulière des grands départs et hop en selle tonton, Hardelot t’attend.
Un plaisir que la traversée de Lille sans voitures.
Jusque Thiennes, ce seront 50 kms de circulation cyclo ininterrompue ! Pas de solitude en vue pour ce premier tronçon ! Seul impératif, être vigilant et surtout ne pas se laisser griser par l’allure ambiante : la mer c’est pas encore maintenant !!!

Premier ravito un peu saturé ; la queue pour….. un quartier de pomme et de l’eau !!! J’avais pris mes précautions dans ma musette donc direction St Omer via la Belle Hôtesse, la Bellevue et la forêt de Clairmarais.
Ravito 2, la confrérie du Chou-fleur est présente mais je fais l’impasse sur la soupe au chou, il reste quand même 80 bornes à enquiller (donc pas de risque inutile)…

Le temps est beau j’allège ma tenue et j’en profite pour refiler mon t-shirt à Mich’ que je viens de retrouver avec plaisir.
Le parcours s’embellit (et se vallonne !!!) ; direction Licques, y’a de quoi bien s’amuser (et jouer du dérailleur) avec la Montagne d’Acquin et la côte de Quercamps.

Je commence à ramasser du monde (mais je continue aussi à me faire passer !!!). Splendide passage dans la forêt de Tournehem.
Rien ne grince les rouages rotuliens tiennent le choc et après un dernier raidillon (traître car encombré) Licques, sa foire à la Volaille et au patois sur la place, noire de monde.
Et voilà DD qui se pointe, c’est bon pour le moral, il fait bien 2/3 bêtises avec les organisateurs de la Confrérie de la Dinde .
Pas le temps d’attendre le poulet rôti, juste un morceau de saucisse en plus du ravito, le plein d’eau et je repars un peu plus en solo…
Je suis dans mes temps, pas le moment de stresser surtout après 110 kms.

En route pour Samer avec 2 belles côtes au programme dont le Blanc-Mont et ses 202 m.

Le fond de l’air devient chaud et le long faux plat vers Samer me semble longuet !
Moral au beau fixe ; il reste 20 kms alors je prends bien le temps du ravito, on a droit à une (!!!)fraise mais à côté c’est copieux.

Bref je fais le plein ; avec DD la Tactique on tire le plan pour la fin de parcours.

Il faut bien affronter le Haut-Pichot ; ce sera tout debout sur les pédales (tout à gauche et à l’arrach’).

C’est avec le soutien inconditionnel de Vis Tes Trips bien présent dans cette montée que je bascule vers Nesles et Neuchâtel.

Un sentiment de plénitude m’envahit : Hardelot est proche !!!

J’en profite et je laisse mes pensées vagabonder, un crochet par la forêt ; une flamme rouge pour le dernier km, c’est trop pro.
J'ai même le loisir de me rhabiller correctement !
Je me concentre pour ne pas rater le dernier tournant, séparation avec les voitures, la route grande ouverte pour moi tout seul.
Noir de monde à l’arrivée, comité de soutien qui m’acclame, me félicite, ne pas oublier de déchausser !
Photos embrassades, c’est jubilatoire après 160 kms…

La suite, c’est que du bonus, pique-nique (merci les ravitailleurs ...) et photos souvenir, l’air de la mer, la digue, l'appel du grand large, …..

Le temps de narrer et de débriefer...

Ne pas négliger la douche (merci au convoyeur de sac) prévue par l'organisation.

Eh Président t’oublies pas de me ramener, j’ai hâte de tout raconter à Tante Zabeth (et j’ai une communion) !
J’espère qu’y aura de la Leffe au frais…

PS : Rendez-vous en 2015 ????????